Les startups, ces jeunes entreprises innovantes et en pleine croissance, représentent un véritable moteur économique. Pourtant, leur développement est souvent freiné par des difficultés à trouver les financements nécessaires. Face à ce constat, de nouveaux modes de financements alternatifs ont émergé et offrent désormais une diversité d’options aux entrepreneurs. Cet article vous présente un panorama de ces différents financements alternatifs.
Le crowdfunding : un modèle participatif en plein essor
Le crowdfunding, ou financement participatif, est une méthode qui permet aux startups de lever des fonds auprès d’un grand nombre d’individus. Il existe plusieurs types de crowdfunding : le don, le prêt, la souscription d’actions ou l’obtention de royalties. Les plateformes telles que Kickstarter, Ulule ou Wiseed ont connu un succès fulgurant ces dernières années et ont permis à de nombreuses entreprises d’accéder à des financements rapidement et sans recourir aux banques.
« Le crowdfunding est une formidable opportunité pour les startups qui cherchent à financer leur croissance tout en impliquant directement leurs clients et leur communauté », explique Philippe Gluntz, président de Business Angels Europe.
Les business angels : investisseurs providentiels
Les business angels sont des investisseurs privés qui apportent leurs compétences, leur réseau et leurs ressources financières aux startups en échange d’une participation au capital. Ils jouent un rôle clé dans le développement des jeunes entreprises, en les soutenant dès leur création et en les accompagnant tout au long de leur croissance. Les business angels investissent généralement entre 50 000 et 500 000 euros dans une startup.
« Les business angels sont des partenaires de choix pour les startups, car ils peuvent apporter une expertise métier et sectorielle très utile pour accélérer leur développement », souligne Jean-David Chamboredon, président exécutif du fonds d’investissement ISAI.
Le capital-risque : une source de financement pour les startups ambitieuses
Le capital-risque est un type d’investissement réalisé par des fonds spécialisés, qui prennent des participations minoritaires dans des entreprises innovantes à fort potentiel de croissance. Ces fonds, tels que Partech Ventures, Idinvest Partners ou encore Alven Capital, sont prêts à prendre des risques importants pour financer les projets les plus prometteurs. Le capital-risque permet généralement de lever plusieurs millions d’euros et peut être complémentaire avec d’autres sources de financement.
« Le capital-risque est une option intéressante pour les startups qui ont besoin de financements importants pour se développer rapidement et conquérir des marchés internationaux », précise Philippe Collombel, managing partner chez Partech Ventures.
L’ICO : une révolution dans le financement des startups
L’Initial Coin Offering (ICO) est un mode de financement basé sur l’émission de jetons numériques échangeables contre des cryptomonnaies. Les startups peuvent ainsi lever des fonds auprès d’investisseurs du monde entier, sans passer par les intermédiaires traditionnels. La régulation de ce marché reste encore floue, mais l’ICO a déjà permis à certaines entreprises de lever des montants record, comme la startup française Tezos qui a levé 232 millions de dollars en 2017.
« L’ICO est une innovation majeure dans le financement des startups, mais elle doit être utilisée avec prudence et dans un cadre réglementaire adapté », prévient Pierre Noizat, fondateur de Blockchain.io.
Les subventions et aides publiques : un soutien précieux pour les entrepreneurs
Enfin, les subventions et aides publiques constituent une source de financement non négligeable pour les startups. Les organismes tels que Bpifrance, la French Tech ou encore le Fonds Européen d’Investissement proposent des dispositifs de soutien financier aux jeunes entreprises innovantes. Ces aides peuvent prendre la forme de subventions, d’avances remboursables, de garanties ou encore d’aides fiscales.
« Les subventions et aides publiques sont un levier important pour les startups, car elles permettent de financer leur innovation sans diluer leur capital », explique Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance.
Au-delà des sources de financements présentées ici, il existe également d’autres alternatives comme les incubateurs et accélérateurs d’entreprises, les concours et prix pour startups ou encore le corporate venture (investissement réalisé par des grandes entreprises dans des startups). Dans tous les cas, les entrepreneurs doivent choisir soigneusement le mode de financement le plus adapté à leur projet et à leur stratégie de développement.